Par Julien PARTIER, le 15/12/2021

Toyota dans le grand bain électrique

Le constructeur japonais va lancer 30 modèles électriques à batterie d'ici 2030. A cette date, il estime qu'ils totaliseront 3,5 millions de ventes par an. Pour atteindre cet objectif, Toyota va notamment investir plus de 30 milliards d'euros.

Indiscutable leader dans le domaine de l'hybridation auto-rechargeable, Toyota n'était pas, jusqu'ici, complétement converti au 100 % électrique à batterie. Mais les choses changent et vont s'accélérer d'ici 2030. En effet, mardi 14 décembre 2021, le groupe nippon a changé de braquet sur le sujet.

 

"Nous voulons atteindre des ventes mondiales annuelles de 3,5 millions de véhicules électriques d'ici 2030", a déclaré Akio Toyoda, le PDG de Toyota, lors d'une conférence de presse à Tokyo. C'est un bond de 75 % par rapport au précédent objectif comparable du groupe, qui tablait auparavant sur des ventes annuelles de 2 millions de véhicules électriques et à pile à combustible à l'horizon 2030.

 

Le constructeur nippon n'a pas précisé quelle proportion cela représenterait dans ses ventes totales en volume à cette échéance. Actuellement, le groupe écoule environ 10 millions de véhicules par an.

 

Lexus deviendra 100 % électrique

 

Sa marque haut de gamme Lexus va devenir 100 % électrique d'ici 2030 en Europe, Amérique du Nord et Chine, soit un million d'unités par an, et "dans le monde entier d'ici 2035", a précisé Akio Toyoda.

 

Le groupe compte investir 4 000 milliards de yens (31,2 milliards d'euros au cours actuel) sur la période 2022-2030 dans la R&D et la production de véhicules et de batteries électriques, a déclaré Masahiko Maeda, le directeur de la technologie chez Toyota. En septembre, Toyota avait déjà annoncé vouloir investir 1 500 milliards de yens dans les batteries d'ici 2030, un montant désormais relevé à 2 000 milliards de yens (15,6 milliards d'euros).

 

30 modèles électriques d'ici 2030

 

Le groupe veut désormais lancer 30 modèles électriques d'ici 2030, alors qu'il en avait annoncé jusqu'à présent 15 d'ici 2025. Le premier de cette armada, un SUV baptisé bZ4X, doit sortir en 2022 dans le monde entier. "C'est un grand changement, un sacré saut" pour Toyota, a commenté auprès de l'AFP Christopher Richter, spécialiste du secteur automobile chez le courtier asiatique CLSA.

 

Le groupe a tardé à se mettre totalement en ordre de bataille pour la lutte au sommet qui s'annonce sur le marché mondial des véhicules électriques, car chez Toyota comme dans beaucoup d'autres entreprises japonaises traditionnelles, "il faut beaucoup de temps pour arriver à un consensus" sur des décisions stratégiques, selon Christopher Richter. "Le bon côté des choses, c'est qu'une fois qu'ils ont décidé de la voie à suivre, ils tendent à avancer plutôt résolument", a encore estimé cet analyste.

 

Cependant il ne s'agit pas d'un "virage à 180 degrés" pour Toyota, a encore relevé Christopher Richter, puisque le groupe continue de miser en parallèle sur d'autres technologies comme les véhicules hybrides, dont il est le champion mondial. Toyota va ainsi investir 4 000 milliards de yens également d'ici 2030 dans ses autres modes d'électrification (véhicules hybrides et hybrides rechargeables, véhicules à pile à combustible), a précisé Masahiko Maeda.

 

Une palette de solutions

 

"Toyota est une société présente dans le monde entier, avec une offre complète", or "chaque pays est face à un contexte énergétique particulier", et donc "il est important de préparer des solutions diversifiées", a justifié Akio Toyoda.

 

Le groupe n'a de cesse de rappeler que les énergies renouvelables risquent de ne pas être suffisamment disponibles ou bon marché partout dans le monde à l'avenir pour permettre une mobilité zéro émission de masse, par exemple au Japon ou dans de nombreux pays émergents.

 

Toyota, mais aussi Volkswagen ou encore Renault-Nissan s'étaient ainsi abstenus de signer un accord global le mois dernier à la COP26 de Glasgow qui les aurait engagés à ne lancer que des voitures zéro émission d'ici 2035 au plus tard sur leurs principaux marchés.

 

"Il y a beaucoup de risques susceptibles d'empêcher le marché des véhicules électriques de croître aussi fortement que ce que certains le pensent", a aussi prévenu Christopher Richter de CLSA, en soulignant par exemple l'envolée récente des prix du lithium, composant essentiel des batteries.

 

Mais Toyota veut s'adapter en fonction des contextes locaux : début décembre il a ainsi annoncé qu'il se tenait "prêt" à vendre 100 % de véhicules zéro émission à compter de 2035 en Europe de l'Ouest, alors que la Commission européenne a proposé d'interdire les moteurs à combustion à cette date. (avec AFP)

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Par Julien PARTIER, le 10/12/2021

Peugeot en route pour le tout électrique

A compter de 2030, tous les nouveaux modèles Peugeot lancés en Europe seront uniquement électriques. Une bascule déjà au programme dans d'autres marques du groupe Stellantis comme Opel, DS, Alfa Romeo et Lancia.

Les marques du groupe Stellantis font leur coming-out 100 % électrique les unes après les autres. Ainsi, dans la foulée de Lancia, DS et Alfa Romeo, qui basculeront respectivement en 2024, 2026 et 2027, puis d’Opel, qui abandonnera le thermique en 2028, c’est au tour de Peugeot de préparer sa révolution vers une gamme dénuée de motorisations essence, diesel et hybrides.

 

A l’occasion d’un entretien accordé à nos confrères d’Automotive News, Linda Jackson, la directrice générale de Peugeot, a officialisé la marche forcée de la marque vers le tout électrique. Tous les modèles commercialisés en Europe à compter de 2030 seront concernés. Un mouvement qui s’effectuera à mesure que les nouvelles plateformes du groupe Stellantis - STLA Small, Medium, Large – deviendront opérationnelles.

 

La dirigeante précise néanmoins que sur les marchés internationaux, hors d’Europe, Peugeot continuera à proposer des véhicules thermiques.

 

Cette annonce de la marque phare de Stellantis n’est que le prolongement d’une stratégie de plus en plus axée sur l’électrique au niveau du groupe. Carlos Tavares, son directeur général, avait annoncé en juillet 2021 qu’à l'horizon 2030, les ventes de modèles à faibles émissions (BEV et PHEV) réalisées par les 14 marques de la maison dépasseront 70 % en Europe et 40 % aux États-Unis.

 

Une ambition qui s’accompagnera d’un investissement de 30 milliards d’euros d’ici 2025. Une somme consacrée au développement de nouvelles technologies, au lancement de nouveaux produits et à la construction d’usines de batteries, aussi bien Europe avec déjà trois sites en cours de préparation qu’aux États-Unis, où deux projets ont été officialisés.

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Par Julien PARTIER, le 18/11/2021

Le nombre d'annonces se contracte (encore) en novembre 2021

D'après les données statistiques de la plateforme Le Parking, le nombre d'annonces de VO dans les cinq pays de l'Europe de l'Ouest a accusé une nouvelle baisse significative. L'agrégateur en recense à peine plus de 3 millions, en repli de 5,9 % sur un mois.

L'Europe des petites annonces ne reprend toujours pas le chemin de la croissance. Le relevé statistique effectué par Le Parking pour le compte du Journal de l'Automobile fait état d'une contraction de 5,2 % du nombre d'offres accessibles sur les sites spécialisés, sur un mois. Au total, en considérant les VP et les VUL d'occasion en France, Allemagne, Italie, Espagne et Belgique, les internautes pouvaient consulter 3 007 946 annonces à mi-novembre 2021.

 

En cumulant 1 159 475 VO, dont 1 106 017 VPO (-11,2 % sur un mois) et 53 458 VULO (-2,8 %), l'Allemagne enregistre le plus fort déclin (-10,9 %). L'Italie subit aussi une perte de 9,1 % à 409 790 annonces, dont 396 273 VPO (-9,1 %) et 13 517 VULO (-7,9 %). Sans être dans le vert, la Belgique sauve les meubles. Les annonces baissent de 2,8 %, à 126 013 unités, sous l'effet conjugué de -2,7 % pour les VPO (118 631 unités) et de -4,4 % pour les VULO (7 382 unités). A l'inverse, la France a retrouvé des couleurs. Le volume d'annonces s'établit à 925 983 unités (+2,2 %) grâce à une augmentation de 2,1 % des VPO (à 864 167 unités) et des VULO (à 61 816 unités). Avec d'une part 370 532 VPO (+0,5 %) et d'autre part 16 153 VULO (-3,4 %), l'Espagne comptabilise 386 685 annonces, soit 0,4 % de plus qu'en octobre.

 

Le CtoC italien passe un cap symbolique

 

Tous canaux confondus, il faut débourser en moyenne 18 293,90 euros pour un véhicule d'occasion dans ces pays. Un tarif en hausse de 2,1 % par rapport au mois précédent. C'est sur ce même niveau d'inflation qu'évoluent les tarifs des professionnels dans les cinq pays. Selon Le Parking, les VO des professionnels s'affichent à 24 089 euros, contre 12 498,40 euros en CtoC (+2,2 %). A noter que la France est le pays dans lequel la hausse tarifaire en BtoC est la moins importante (+0,7 %, à 22 779 euros). Les professionnels allemands (+2,6 %, à 27 605 euros) et plus significativement les ceux d'Italie (+4,3 %, à 22 047 euros) ont appliqué des évolutions plus remarquées.

 

Du côté du CtoC, les Français proposent en moyenne des annonces à des prix en hausse de 2,2 % par rapport à octobre dernier (11 709 euros). A l'exception des Espagnols (11 609 euros, soit -0,4 %), tous les autres propriétaires européens vendent leur bien plus cher, notamment les Belges qui attendent en moyenne 14 772 euros (+4,1 %). Soulignons à ce titre que nos voisins italiens franchissent pour la première fois la barre des 12 000 euros, puisque le montant moyen s'établit à 12 221 euros (+3,4 %) pour les ventes de gré à gré.

 

Impact sur toutes les énergies

 

A mi-novembre, 30 419 véhicules hybrides d'occasion attendaient des acheteurs sur les sites français. Un chiffre en recul en 3,6 % par rapport au mois précédent. Dans le même temps, les électriques ont perdu 1,7 % sur un mois, à 14 320 unités. A l'échelle européenne, la tendance à la contraction se veut davantage prononcée. Les hybrides (92 577 unités) et les électriques (44 690 unités) perdent chacun 6,8 % de volume. Il faut dire que les premiers ont notamment subi une chute de 14,1 % en Italie (à 12 642 unités) et que les seconds ont fondu de 12,8 % en Allemagne (à 17 487 unités). Les motorisations thermiques ne font guère mieux. Les VO essence rendent 4,1 % en Europe (+2,8 % en France) et les diesel glissent de 6,4 % (+2,1 % en France).

 

D'un mois sur l'autre, les prix ont grimpé pour chacune des énergies. Lors du relevé effectué par Le Parking, les tarifs moyens en France s'établissaient à 16 215 euros pour un diesel (+2,2 %), à 20 926 euros pour les essence (+1,3 %), à 34 543 euros pour les hybrides (+2,1 %) et à 28 859 euros pour les véhicules d'occasion électriques (+5,2 %).

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Par Julien PARTIER, le 17/11/2021

Les transactions d'utilitaires d'occasion ont ralenti en octobre 2021

Selon les relevés de AAA Data, les ventes de véhicules utilitaires de seconde main ont perdu 9,9 % sur un an, à 76 924 unités. A la fin du mois d'octobre 2021, le cumul annuel s'élève à 756 767 transactions, soit 16,3 % de plus que l'an passé.

Nouvelle déconvenue pour le marché des véhicules utilitaires de moins de 5,1 tonnes d'occasion. Pour la cinquième fois de rang, le bilan mensuel s'inscrit en repli par rapport à 2020. Au mois d'octobre 2021, le nombre de transactions s'est contracté de 9,9 % par rapport à l'an passé, à 76 924 unités. Cependant, grâce à la très bonne entame d'exercice, doublée d'un effet de base favorable, le marché reste supérieur de 16,3 % au cumul des mois, avec 756 767 VUL d'occasion au tableau.

 

En octobre 2021, le leader du marché, Renault, a glissé de 10,8 % à 23 193 unités. Ce qui porte le total de la marque à 225 868 véhicules (+14,3 %). Derrière, les principales marques dont Citroën (-7,7 %), Peugeot (-8,2 %), Fiat (-9,4 %) et Ford (-8,3 %) ne parviennent pas à tirer leur épingle du jeu mais font au moins mieux que la moyenne du marché.

 

Une observation qui ne s'applique pas aux autres marques représentatives du marché tricolore. Le rythme de remise à la route d'utilitaires ralentit plus fortement pour Mercedes (-12,1 %, à 4 117 VUL d'occasion), Volkswagen (-10,2 %, à 3 470 unités), Iveco (-17,7 %, 2 198 unités), Nissan (-11,1 %, à 1 705 unités) et Opel (-12,7 %, à 1 473 unités).

 

Le Renault Kangoo II fait bonne figure

 

Les deux segments majoritaires que sont celui des fourgons et celui des fourgonnettes n'ont pas échappé au mouvement d'affaissement. Le premier, qui représente 41,7 % des transactions avec 32 061 changements de carte grise, a perdu 9 % par rapport à octobre 2020. Le second pèse toujours 27,6 %, malgré un volume en baisse de 10,2 %, à 21 255 unités. Ils sont respectivement en croissance de 20 % (322 147 unités) et de 14,2 % (205 912 unités) après dix mois de commerce.

 

D'un point de vue des modèles, les Renault Trafic et Kangoo II ainsi que le Fiat Ducato occupent les trois marches du podium. Le fourgon au losange rend toutefois 6,9 %, à 5 154 transactions. Il conserve une avance générale de 19,1 % sur le score de l'an passé (50 652 unités). Le Kangoo II réussit à grappiller 1,7 % pour ajouter 5 032 à son total qui atteint, à fin octobre 2021, 45 398 unités (+20,2 %). Pour sa part, le Fiat Ducato a perdu 8,8 %, à 4 931 unités au cours du dernier mois. A fin octobre, il est crédité de 46 066 changements de main, soit 15,7 % de plus que l'an passé.

 

Ventes de VUL d'occasion (-5,1 t) en octobre 2021

  Oct. 2021 Jan. à  Oct.2021
Marque Volume % %Var Volume % %Var
Total dont 76 924 100 -9,9 756 767 100 16,3
Renault 23 193 30,2 -10,8 225 868 29,8 14,3
Citroën 13 034 16,9 -7,7 127 750 16,9 17,9
Peugeot 12 220 15,9 -8,2 122 459 16,2 18,4
Fiat 6 987 9,1 -9,4 66 690 8,8 12,0
Ford 4 877 6,3 -8,3 47 779 6,3 18,2
Mercedes 4 117 5,4 -12,1 40 938 5,4 17,2
Volkswagen 3 470 4,5 -10,2 34 082 4,5 21,4
Iveco 2 198 2,9 -17,7 23 079 3,0 17,2
Nissan 1 705 2,2 -11,1 16 876 2,2 13,3
Opel 1 473 1,9 -12,7 14 506 1,9 20,7
Toyota 926 1,2 -5,4 8 809 1,2 21,6
Mitsubishi 386 0,5 -15,5 4 215 0,6 4,3
Land Rover 308 0,4 -15,8 3 305 0,4 17,1
Isuzu 276 0,4 1,5 2 512 0,3 3,4
Dacia 263 0,3 -14,6 2 632 0,3 26,4

 

Top 15 des modèles de VUL d'occasion (-5,1 t) en octobre 2021

    Oct. 2021 Jan. à  Oct.2021
Marque Modèle Volume % %Var Volume % %Var
Renault Trafic 5 154 6,7 -6,9 50 652 6,7 19,1
Renault Kangoo II 5 032 6,5 1,7 45 398 6,0 20,2
Fiat Ducato 4 931 6,4 -8,8 46 066 6,1 12,0
Citroën Berlingo 4 200 5,5 -8,8 40 930 5,4 15,7
Peugeot Partner 3 998 5,2 -14,7 40 631 5,4 14,0
Peugeot Expert 2 789 3,6 9,0 26 820 3,5 29,3
Renault Master III 2 616 3,4 -14,9 26 490 3,5 21,9
Citroën Jumper 2 459 3,2 -0,9 23 405 3,1 20,9
Citroën Jumpy 2 255 2,9 -5,1 23 449 3,1 24,4
Peugeot Boxer 2 201 2,9 -10,1 23 201 3,1 20,4
Renault Kangoo 2 142 2,8 -22,6 21 676 2,9 1,6
Renault Clio Iv 2 066 2,7 -7,6 18 905 2,5 21,0
Mercedes Sprinter 2 033 2,6 -6,1 19 108 2,5 19,4
Renault Master 2 002 2,6 -18,5 21 042 2,8 7,4
Mercedes Vito 1 542 2,0 -16,5 16 380 2,2 17,6

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Par Julien PARTIER, le 03/11/2021

Renault et Stellantis suppriment les remises 2021

De manière unilatérale, Renault et Stellantis ont annoncé à leurs clients BtoB qu’ils ne prenaient plus de commandes de véhicules aux conditions de remises négociées pour 2021. Raisons invoquées : la pénurie de semi-conducteurs et la hausse des matières premières.

Stellantis a indiqué à ses clients qu'il n'est plus possible de commander de véhicules aux conditions de remises négociées en 2021

A quelques jours d’intervalle, les clients professionnels de Renault et de Stellantis ont reçu un courrier similaire leur signifiant qu’il n’était plus possible, vu le contexte actuel, de passer des commandes de véhicules aux conditions négociées pour l’année 2021. Les deux constructeurs tirent ainsi un trait sur les protocoles de remises signés avec leurs clients, sans consultation préalable.

 

Dans un courrier en date du 29 octobre 2021, que nous nous sommes procurés, Jean-Pierre Mesic, directeur BtoB France de Stellantis, explique que "compte tenu de l’aggravation de la situation et des dernières évolutions, qui affectent lourdement les coûts et la fiabilité des délais de fabrication et de livraison de nos véhicules, nous tenons à vous informer que nous ne sommes plus en mesure de prendre de nouvelles commandes par l’intermédiaire de nos réseaux, aux conditions 2021 actuelles, les productions passant sur 2022 dorénavant".

 

Flou pour 2022

 

Les raisons invoquées sont "la pénurie mondiale des semi-conducteurs" et "une forte hausse du coût des matières premières" et "des tensions dans l’approvisionnement". Un cocktail inédit qui impacte l’ensemble des constructeurs automobiles, et ce depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Stellantis assure que ses "équipes et l’ensemble de nos réseaux sont pleinement mobilisés pour limiter dans la mesure du possible l’impact de cette crise".

Une mobilisation qui passe donc par la remise en cause des accords signés avec les clients, tant chez Renault que Stellantis. Une décision qui se double, dans l’ancienne maison PSA, de l’impossibilité de passer la moindre commande entre le 5 et le 17 novembre "suite au changement d’un système informatique". Il faudra donc attendre le 18 novembre pour réserver des véhicules aux "nouvelles conditions applicables […] à venir".

 

Autant dire que cette décision des deux constructeurs, "une première" pour Stéphane Montagnon, directeur du pôle consulting d’Holson, ne passe pas auprès des clients concernés. Car les futures conditions, qui ne pas encore connues de manière précise, seront "forcément dégradées par rapport à celles négociées pour 2021" selon lui. Et d’ajouter que "cela préfigure une année 2022 difficile pour les entreprises qui vont voir leurs loyers augmenter mécaniquement". Ces mesures concernent à la fois les voitures particulières et les utilitaires légers, une dernière catégorie où les niveaux de remises atteignent parfois 50 % du prix d’achat.

 

Opportunité pour la concurrence ?

 

Brieuc Moskowicz, responsable de la flotte de Derichebourg Multiservices, a d’ores et déjà constaté que ses remises sont en baisse "de 5 à 10 points". Une baisse qui préfigure, selon lui, les conditions pour 2022. Sa première réaction a été de confier le sujet à son service juridique. Une démarche également initiée par plusieurs clients d’Holson. Car une rupture contractuelle unilatérale de cette nature mérite forcément une analyse au regard du droit.

 

Le responsable de flotte, qui fustige une "décision prise unilatéralement", a toutefois réussi à négocier avec Renault l’application du protocole 2021 sur tous les véhicules disponibles en stock, et donc déjà produits. Une dérogation plus difficile à obtenir chez Peugeot qui ne dispose pas ou peu de stock.

 

Brieuc Moskowicz, à l'instar de plusieurs de ses homologues gestionnaires de flotte, s’est également rapproché d’autres constructeurs qui n’ont pas remis en cause leurs protocoles. "Nous allons voir ce qui se passe chez les voisins", avance le responsable. Une réaction compréhensible dont certaines marques ne manqueront pas d’en tirer les bénéfices.

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Par Julien PARTIER, le 29/10/2021

General Motors et Ford pas abattus par la pénurie de semi-conducteurs

Malgré des ventes et un chiffre d'affaires en baisse au troisième trimestre 2021, GM et Ford voient l'avenir d'un œil optimiste. Enfin, cela devrait s'améliorer au second semestre 2022.

La pénurie de semi-conducteurs a frappé General Motors et Ford. Chiffre d'affaires et profit en baisse, les deux entreprises restent pourtant confiantes : "Il reste compliqué de s'approvisionner en semi-conducteurs mais la situation s'est clairement améliorée par rapport au deuxième trimestre", explique Ford dans un communiqué.

 

La patronne de GM, Mary Barra, a souligné de son côté que le trimestre était resté "difficile en raison des pressions continues sur les semi-conducteurs".  Mais elle a aussi constaté "un peu d'amélioration" dans la disponibilité des puces. Le problème devrait persister au premier semestre 2022 et "s'améliorer à l'approche de la fin de l'année", a-t-elle aussi avancé.

 

En attendant, le chiffre d'affaires de GM au troisième trimestre a reculé de 25 % sur la période à 26,78 milliards de dollars tandis que le bénéfice net a chuté de 40 % à 2,4 milliards de dollars. Son bénéfice par action de 1,52 dollar était toutefois supérieur aux 96 cents anticipés. Le groupe a profité d'un accord avec le fabricant sud-coréen de batteries LG qui a accepté de rembourser jusqu'à 1,9 milliard de dollars à GM pour lui avoir livré des batteries défectueuses. Mary Barra a par ailleurs estimé que GM devrait approcher la fourchette haute de ses estimations de bénéfice avant intérêts et impôts, compris entre 11,5 et 13,5 milliards de dollars.

 

Ford également touché

 

Chez Ford, le chiffre d'affaires s'affiche aussi en baisse, de 5 %, au troisième trimestre, à 35,7 milliards de dollars, et son bénéfice net a reculé de 25 %, à 1,8 milliard de dollars. Mais ces chiffres ont dépassé les attentes des analystes et l'action prenait plus de 9 % dans les échanges électroniques après leur publication.

 

Ford a relevé sa prévision de bénéfices ajusté avant intérêts et impôts, à une fourchette comprise entre 10,5 et 11,5 milliards de dollars pour 2021, et va recommencer à verser des dividendes, suspendus au début de la pandémie. Le directeur financier a souligné que la performance du groupe en 2022 dépendra de plusieurs éléments, dont la dynamique entre la disponibilité de semi-conducteurs, le nombre de véhicules produits et les prix. Il prévoit aussi de possibles "effets inflationnistes" sur ses coûts, en particulier sur les matières premières.

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Par Julien PARTIER, le 20/10/2021

Quels modèles Peugeot jusqu'en 2026 ?

La dynamique de Peugeot est réelle, avec des produits références que sont aujourd'hui la 308 ou le 3008. Tout le défi va être de l'entretenir. Tour d'horizon des futurs lancements.
 

Ces dernières années, la trajectoire de Peugeot est remarquable. La montée en gamme des produits a été réelle et les clients ont suivi avec des ventes en hausse. Tout le défi sera d'entretenir, voire d'accentuer encore, cette dynamique. Cela passera par les produits.

 

Le cabinet Inovev a fait le point sur les futurs lancements de la marque d'ici 2026. La nouvelle 308, en version berline et break, donne le tempo de ces renouvellements avec une production qui a débuté cette année.

 

L'année 2022 sera relativement riche avec pas moins de trois restylages. En effet, la 508, le Rifter/Partner et le Boxer connaitront des améliorations. Inovev annonce également une 308 crossover pour élargir encore l'offre sur le segment C. Ce projet P54, également déclinable dans la nouvelle Opel Astra, devrait être un mélange des genres, à la fois berline, SUV et coupé. Une silhouette très à la mode en ce moment. Son nom commercial pourrait-être le 4008.

 

Les futurs 3008 et 5008 vont inaugurer la plateforme STLA Medium

 

La grosse année sera sans doute 2023 avec une avalanche de nouveautés. En plus de facelfit des 208 et 2008, Peugeot va renouveler les 3008 et 5008. Ces deux modèles vont inaugurer la nouvelle plateforme STLA Medium du groupe Stellantis électro-compatible dès sa naissance. Durant cette même année, le lion va lancer la production de la 308 100 % électrique.

 

2024 devrait être plus calme. Le rythme des lancements reprendra en 2025 avec l'arrivée d'un modèle, ici baptisé e-1008, sur le segment A. Il devrait s'agir de l'adaptation d'un produit venant de la gamme sud-américaine.  Ce sera aussi le temps de restyler la 308 qui a été lancée cette année.

 

Enfin, en 2026, Peugeot renouvellera ses 208 et 2008 en prenant pour base technique la plateforme STLA Small qui aura été inaugurée par le Citroën C3 fin 2023

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Par Julien PARTIER, le 08/10/2021

Tesla va ouvrir trois nouveaux points de vente

Pour accompagner le lancement du Model Y, Tesla inaugurera trois nouveaux points de vente d'ici la fin de l'année, dont le premier en Ille-et-Vilaine, à Rennes. Suivront dans la foulée Châlons-en-Champagne (51) et Cannes (06).

La Model 3 a été le modèle électrique le plus vendu en France, devant la Renault Zoe en septembre 2021.

Bien que Tesla prône la vente sur Internet, la marque américaine continue d'ouvrir des points de vente physiques sur le territoire français.

 

Après l’inauguration cette année des centres de Chambéry (Savoie), Mulhouse (Haut-Rhin), Montpellier (Hérault) et Toulouse (Haute-Garonne), Tesla annonce l'ouverture d’ici la fin de l’année de trois nouvelles succursales en France à Rennes (Ille-et-Vilaine), Châlons-en-Champagne (Marne), qui couvrira aussi la région de Reims, et Cannes-Mandelieu (Alpes-Maritimes). Ces ouvertures porteront à 22 le nombre de sites Tesla accueillant des activités commerciales et/ou d’après-vente dans l’hexagone.

 

A noter que le site de Rennes est déjà ouvert. Il s'agit du premier point de vente breton de la marque californienne.

 

Ces développements coïncident avec l’arrivée du Model Y, un SUV familial, disposant de 500 km d‘autonomie et disponible sur le marché français depuis quelques semaines. Il est facturé à partir de 57 990 €, bonus déduit.

 

Pour rappel, la marque dirigée par Elon Musk a immatriculé 19 076 voitures depuis le début de l'année, soit une progression de 235 % ! Tesla affiche désormais une part de marché de 1,5 %, pas loin derrière Nissan (1,6 %) et dépasse DS (1,4 %). L'américain a vendu 2 833 Model 3 et 430 Model Y. La Model S sera renouvelée dans les mois à venir.

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Par Julien PARTIER, le 07/10/2021

Les professionnels du VO stabilisent à 35,4 % de pénétration

En septembre 2021, 175 119 immatriculations de véhicules d'occasion avaient pour origine un vendeur professionnel. La pénétration des points de vente dans l'activité atteint donc 35,4 %, soit une part qui se stabilise après la baisse observée récemment.

La part de marché des professionnels du VO ne semble plus se dégrader. Alignée sur celle des mois précédents, elle s'est établie à 35,4 % en septembre 2021, selon AAA Data. Un niveau de pénétration qui se place alors au-dessus de la moyenne annuelle qui est donnée à 35 % par cette même source.

 

Au cours du dernier mois écoulé, le canal BtoC a représenté 175 119 ventes Pas de rebond pour l'occasion à la rentrée 2021. Il perd ainsi 12,7 % par rapport à l'an passé, quand le marché se contracte de 11,6 %. Tous les segments d'âge de produit ont enregistré une baisse à l'exception de celui des VO de 2 à 5 ans. Sur ce terrain, les professionnels ont immatriculé 71 204 unités (+0,2 %). La plus forte déconvenue s'observant sur les véhicules âgés d'un an. Là, les professionnels accusent 36,4 % de chute (17 014 unités) en raison du manque de matériel.

 

Les particuliers représentent donc 64,6 % des transactions effectuées en septembre. Le volume de 320 045 VO négociés de gré à gré se veut néanmoins 10,9 % en-dessous des résultats de l'an passé. La statistique la plus significative a trait au segment des véhicules de 6-10 ans qui se repli de 15,5 %, à 68 833 unités. Même les segments des occasions les plus âgées ont légèrement souffert. Celui des 11-15 ans rend 7,8 %, quand celui des plus de 16 ans glisse de 5,7 %.

 

Après neuf mois, les professionnels cumulent 1,599 million de véhicules d'occasion au tableau, soit 3,7 % de plus que l'an passé. Pour leur part, les particuliers ont revendu directement 2,976 millions d'unités, soit un total en hausse de 18,6 %. D'une manière générale, le marché croît de 12,9 %, à 4,475 millions de VO remis à la route.