Par Julien PARTIER, le 01/12/2021

500 millions d'euros pour accélérer l’installation de bornes

Une enveloppe supplémentaire de 500 millions d'euros sera allouée par l'Etat au déploiement de bornes de recharge en France. Une partie sera réservée aux professionnels des services de l'automobile pour équiper leurs sites.

A l'occasion d'un déplacement dans une concession Renault du groupe Faurie à Limoges (87), le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a annoncé que l'État allait consacrer 500 millions d'euros supplémentaires au déploiement de bornes de recharge pour véhicules électriques, dont 200 millions d'euros pour prolonger le programme "Advenir".

 

Déjà doté de 100 millions d'euros entre 2020 et 2023, ce programme, destiné à financer l'installation de bornes de recharge classiques dans les copropriétés, les parkings, ou sur les voiries, prend en charge entre 30 % et 60 % des coûts d'installation d'une borne.

 

Une enveloppe de 30 millions d'euros sera fléchée spécifiquement pour accompagner l'installation d'infrastructures de recharge "semi-publiques" chez les professionnels des services de l'automobile, a précisé le ministère dans un communiqué.

 

Plusieurs appels à projets pour des bornes de recharge ultrarapide seront également lancés à hauteur de 300 millions d'euros dans le cadre du plan d'investissement "France 2030". Une part de cette somme, soit 50 millions d'euros, sera destinée à l'électrification des poids lourds, via des subventions à la construction de bornes de recharge dédiées. Un appel à projets de 65 millions d'euros avait déjà été annoncé le 19 novembre 2021 pour des aides à l'achat de poids lourds et l'installation de bornes.

 

Selon le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari, "ces 500 millions d'euros vont nous permettre de nous doter de bornes partout sur le territoire et particulièrement dans nos territoires ruraux, afin d'accélérer [leur] désenclavement et en terminer avec les zones grises de la mobilité".

 

L'objectif de 100 000 bornes ouvertes au public que s'était donné le gouvernement ne sera pas atteint fin 2021. "Il reste un point d'accentuation de l'effort : les bornes ouvertes au public. Pour être au bon niveau d'équipement du territoire, il manque 15 000 bornes d'ici 2025", avait indiqué en octobre le ministre.

 

Alors que la Commission européenne compte interdire la vente de véhicules thermiques en 2035, les industriels français insistent sur le déploiement des bornes de recharge pour véhicules électriques, essentielles pour rassurer les automobilistes.

 

Si le coût à l'usage des véhicules électriques se rapproche de celui des thermiques, le manque de bornes reste un des principaux freins à leur achat, avec l'autonomie et le temps de charge, selon un sondage publié fin octobre par le cabinet AlixPartners.

 

Sur les autoroutes, l'équipement des stations-service s'est accéléré ces derniers mois : une station sur deux est équipée d'une borne de recharge ultrarapide et elles devraient toutes l'être d'ici fin 2022. (avec AFP)

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Par Julien PARTIER, le 15/10/2021

La gendarmerie renoue avec Alpine

La Berlinette sera bientôt de retour dans les garages de la gendarmerie. En effet, 26 exemplaires de l'A110 ont été commandés par le ministère de l'Intérieur pour équiper les BRI (Brigades rapides d'intervention).

"A l'issue d'une mise en concurrence initiée en juin 2021, le ministère de l'Intérieur va acquérir des véhicules rapides d'intervention pour la gendarmerie nationale. La société Renault a remporté le marché, avec le modèle Alpine A110 Pure", a indiqué le ministère dans un communiqué.

 

"Ces véhicules permettront aux forces de l'ordre de procéder à des interventions sur autoroute, impliquant des voitures en infraction à haute vitesse, dans le cadre de missions de sécurité routière ou de police judiciaire (trafic de stupéfiants par exemple). Deux d'entre eux seront dédiés à la formation en intervention rapide", précise le ministère.

 

Ces Alpine doivent remplacer les Renault Mégane RS qui équipent la gendarmerie depuis 2011. Le constructeur espagnol Seat avait pourtant été retenu en septembre 2020, avec une commande de 17 Leon Cupra de 290 chevaux, moins onéreuses mais fabriquées en Espagne, comme la Mégane RS.

 

Des A110 transformées par Durisotti

 

Dans sa première finition, celle commandée par la gendarmerie, l'A110, est proposée au catalogue à 48 666 euros hors taxes (58 400 euros TTC), et devra encore être transformée en voiture d'intervention par la société Durisotti.

 

Les forces de l'ordre avaient déjà été équipées à partir de 1967 de la première Berlinette, reine des rallyes dans les années 1970. Les brigades rapides ont notamment été équipées, entre autres, de Citroën SM, d'Alpine A310, puis de Renault 21 Turbo, de Peugeot 405 T16, 306 S16 ou de Subaru Impreza WRX.

 

Assemblées à Dieppe (76), ces propulsions équipées d'un châssis en aluminium dépassent à peine une tonne sur la balance. Elles affichent une puissance de 252 chevaux, avec un 0 à 100 km/h en 4,5 secondes et une vitesse de pointe à 250 km/h, limitée électroniquement, et des émissions en cycle mixte de 152g de CO2 par kilomètre, selon le constructeur.

 

Lancée en 2017, l'Alpine n'a été produite qu'à un peu plus de 10 000 exemplaires, principalement à destination de la France. Mais le groupe Renault a de grandes ambitions pour la marque, qui est devenue son étendard en sport automobile, et doit voir sa gamme s'élargir avec trois modèles électriques d'ici à 2024, dont une remplaçante pour l'A110.

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Par Julien PARTIER, le 13/10/2021

Véhicules électrifiés, hydrogène et semi-conducteurs : le plan Macron pour l’automobile

Le président de la République a dévoilé son plan France 2030 pour que le pays retrouve une certaine indépendance industrielle et un niveau de croissance soutenu. 30 milliards d’euros pour un plan Marshall de l’industrie française, dont l’automobile est une des composantes que ce soit avec la production de véhicules électrifiés, l’hydrogène vert ou les semi-conducteurs.

Deux heures de discours et 10 objectifs d’ici 2030, le plan dévoilé par le président de la République doit permettre à la France de retrouver sa souveraineté industrielle et de répondre à un déficit de croissance et d’investissement observé depuis de nombreuses années. Pas question cependant d’investir dans tous les domaines. Emmanuel Macron s’est déclaré "lucide de nos forces et de nos faiblesses. En revanche, nous pouvons prendre le leadership dans plusieurs domaines."

 

A la clé une indépendance industrielle du pays dont les différents investissements doivent aboutir, à terme, à une baisse des dépenses publiques. "Parce que nous avons pris des décisions parfois 15 à 20 ans après certains de nos voisins européens, nous ne rattraperons pas notre retard ou, surtout, nous nous laisserons distancer dans les 10, 15 ans qui viennent", a déclaré le locataire de l’Élysée en s’adressant à quelque 200 chefs d’entreprises et d’étudiants présents. "Nous devons augmenter la capacité de l’économie française à croître par l’innovation, notamment pour continuer à financer notre modèle social", a-t-il ajouté. L’enveloppe globale d’investissement atteint 30 milliards d'euros mais le détail reste encore à déterminer précisément.

 

10 objectifs au global

 

Les grandes stratégies d’investissement concernent des domaines aussi variés que l’alimentation, l’agriculture, l’énergie, la santé. L’automobile a été intégrée au plan avec notamment un objectif dédié de production de 2 millions de véhicules électriques et hybrides en 2030. Soit le volume de production actuel, hors contexte de pénurie des semi-conducteurs qui a fait chuter à 1,4 million de voitures la production sur le sol français.

 

"Nous devons convertir notre parc automobile et appuyer cette stratégie industrielle. La France est une grande nation automobile mais qui souffre aujourd’hui d’erreurs de politiques initiées depuis 30 ans, sans coopération entre les acteurs et dont la situation est le fruit d’une sous compétitivité industrielle. Je fais confiance aux acteurs de la filière et dans leur capacité à changer de culture. Ne rêvons pas, nous ne reproduirons pas des voitures de moyenne et haut de gamme en France mais nous devons aller vers des technologies de rupture. Mais si nos constructeurs nationaux ne jouent pas le jeu, nous ne réussirons pas", a précisé Emmanuel Macron, qui a donné rendez-vous à la filière, fin octobre 2021, pour caler les objectifs. 4 milliards d’euros d’investissements seront consacrés aux acteurs du transport du futur.

 

Hydrogène vert et semi-conducteurs

 

La France doit envisager la construction de deux gigafactories ou électrolyseurs pour devenir leader de l'hydrogène vert en 2030, ce qui permettra la décarbonation de l'industrie. Les secteurs de l'acier, du ciment et de la production chimique ont notamment besoin d'hydrogène vert pour remplacer les énergies fossiles, y compris pour les transports (trains, camions...).

 

La pénurie des semi-conducteurs, qui pénalisent fortement l’industrie automobile avec une production en berne, est également dans le plan France 2030. Emmanuel Macron a annoncé près de 6 milliards d'euros d'investissements pour doubler la production électronique de la France d'ici cette date et sécuriser son approvisionnement en puces. "Nous voulons être en capacité de doubler notre production électronique d'ici 2030 et de construire une feuille de route vers des puces électroniques de plus petite taille pour rester un des leaders du domaine", a-t-il déclaré.

 

Plus de détails seront apportés lors de la journée de la filière automobile organisée par la PFA le 26 octobre 2021

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Par Julien PARTIER, le 09/09/2021

Les Français votent Audi

Selon une récente étude conduite par YouGov, les consommateurs choisiraient la marque Audi si leur budget était illimité. Mercedes et Tesla ont aussi une bonne image dans l'esprit des Français.

A la question "si le prix n'était pas un problème, quelle marque de voiture achèteriez-vous ?", les Français ont majoritairement répondu Audi. La marque aux anneaux est la grande gagnante du sondage réalisé en ligne par YouGov auprès de 2 040 personnes au mois d'août 2021 (cliquez pour découvrir les résultats complets). Audi arrache la première place avec 17 % de suffrage devant Mercedes (15 %) et BMW (12 %). La marque Peugeot fait jeu égal avec Tesla et Porsche (11 % chacune), tandis que Renault est crédité de 8 %.

 

Chez les 18-24 ans, Tesla s'impose. Mais surtout la marque californienne devance largement la concurrence sur les items de l'innovation et du respect de l'environnement. 27 % des Français estiment que Tesla est la marque la plus innovante. Mercedes (12%) et Toyota (11 %) complète le podium. 9 % des Français votent pour Renault (autant que BMW) et 8 % pour Peugeot. Citroën est à 6 % devant Porsche (5 %).

 

Pour ce qui a trait au respect de l'environnement, Tesla s'octroie 21 % des suffrages. Avec 13 %, Toyota grille la priorité à Renault (11 %), tandis que Peugeot (9 %) et Citroën (6 %) sont en embuscade. BMW et Audi ferment la marche du Top 10 (3 %). Volkswagen a fini de payer le scandale des moteurs diesel puisque la firme de Wolfsburg fait jeu égal avec Hyundai et Mercedes (4 %).

 

Dacia et Peugeot pour le rapport qualité-prix

 

Clairement, les allemandes ont le monopole de l'image de solidité. Les quatre premiers rangs reviennent à des marques d'outre-Rhin. Mercedes ouvre la voie avec 24 % des votes. Volkswagen (17 %), BMW (16 %), Audi (14 %) suivent, reléguant Peugeot, Toyota, Land Rover et Volvo (10 %) au cinquième rang ex-aequo. A noter que Jeep (10e avec 6 %) arrive en tête chez les 18-24 ans. Classement pratiquement identique en matière de fiabilité. Mercedes est crédité de 22 % et Audi de 17 % (la marque est portée à la première place par les 18-24 ans). BMW et VW suivent avec respectivement 16 % et 15 % des suffrages. Peugeot (14 %), Renault (11 %) et Citroën (7 %) figurent dans le top 10.

 

Pourtant, les Français n'associent pas les voitures allemandes à la notion de rapport qualité-prix. Loin de là même, puisque seule la marque Volkswagen (8 %) tient toujours une place. Dacia (20 %) trône devant Peugeot (19 %). La marque sochalienne mène cependant la danse chez les 18-24 ans. Renault (16 %), Citroën (12 %) complètent le trio tricolore au grand dam de Toyota (10 %). Jamais placées jusqu'à présent, les marques Skoda et Fiat apparaissent dans le top 10 (7 %).

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Par Julien PARTIER, le 26/08/2021

Le salon de Genève s'exporte au Qatar

Le célèbre rendez-vous suisse va créer un nouveau salon au Qatar. La première édition du Qatar Geneva International Motor Show devrait avoir lieu à l'automne 2022 ou 2023.

Après le Louvre Abu Dhabi, voilà que le salon de Genève va créer une franchise au Qatar en association avec l'organisme chargé de la promotion du tourisme du pays. En effet, le GIMS (Geneva International Motor Show) a annoncé, le 25 août 2021, la création d'un salon dans le petit pays du golfe.

 

"La première édition du Qatar Geneva International Motor Show est prévue pour l'automne 2022 ou 2023. Les dates définitives seront confirmées dans les semaines à venir. Cet événement se tiendra ensuite tous les deux ans", a indiqué GIMS. "Idéalement situé au cœur de Doha, ce salon s'imposera comme un événement incontournable du calendrier automobile", a ajouté le communiqué.

 

D'ici là, les exposants et les fans de belles voitures pourront se retrouver lors du prochain rassemblement genevois du 19 au 27 février 2022. Les organisateurs du salon, rendez-vous majeur du secteur qui réunit habituellement plus de 600 000 personnes tous les ans pendant une dizaine de jours en mars, avaient été forcés d'annuler l'évènement en 2020 et 2021 en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19.

 

En mars 2020, ils avaient immédiatement demandé au canton de Genève un soutien financier pour couvrir les pertes causées par l'annulation du salon - estimées à 11 millions de francs suisses (10 millions d'euros) - et, dans l'espoir alors, de préparer l'édition 2021. Début juin 2020, les autorités genevoises avaient approuvé un prêt de 16,8 millions de francs suisses. Mais les organisateurs du salon avaient fini par refuser ce soutien, considérant que les termes du prêt n'offraient pas une garantie en matière de stabilité financière à long terme. Une vente du salon, en particulier au Palais des Expositions et des Congrès de Genève (Palexpo), avait ensuite été envisagée, sans toutefois aboutir.

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Par Julien PARTIER, le 21/07/2021

Loi Climat : que va changer son adoption définitive

Le Sénat et l'Assemblée nationale sont en passe d'adopter définitivement la loi Climat. Le texte validé par la Commission mixte paritaire fait office de consensus. Instauration des ZFE (avec la mise en place d'un prêt à taux zéro pour les habitants concernés), fin de vente des véhicules les plus émetteurs en 2030, interdiction de leur publicité... Voici les principales mesures

 

Trajectoire de fin de vente des véhicules les plus polluants (article 25)

L’article 25 complète la LOM en fixant des objectifs intermédiaires à l’atteinte de la décarbonation complète du secteur des transports terrestres en 2050. Le gouvernement fixe ainsi comme objectif la fin des ventes de voitures particulières neuves émettant plus de 123 g de CO2/km WLTP, soit 95 g de CO2/km NEDC, à compter du 1er janvier 2030. A cette date, les véhicules émettant plus que ce seuil ne doivent pas représenter plus de 5 % de l’ensemble des ventes annuelles de voitures particulières neuves.

 

Cette interdiction sera accompagnée d’un soutien à l’acquisition de véhicules propres, au recours aux biocarburants dont le bilan énergétique est positif, et à la transformation des véhicules. A noter que la proposition du Sénat de prévoir un objectif de 1 million de véhicules rétrofités d’ici 2030 a été finalement rejetée.

 

Fin de la vente de véhicules lourds neufs en 2040 

L’objectif de la fin des ventes de véhicules utilisant des énergies fossiles en 2040 est étendu aux véhicules lourds destinés au transport de personnes ou de marchandises.

 

 Élargissement de la prime à la conversion au vélo

Le cadre législatif des aides à l’acquisition de véhicules propres évolue :

- La prime à la conversion sera élargie aux personnes souhaitant remplacer un vieux véhicule par un vélo ou un VAE ;

- Le bonus sera élargi aux personnes morales faisant l’acquisition d’un vélo cargo ;

- Le bonus sera majoré pour l’achat de poids lourds à très faibles émissions équipés de détecteurs d’angles morts.

 

 

Infrastructures de recharge pour véhicules électriques

-  Déploiement des infrastructures de recharge dans les copropriétés : l’installation des bornes de recharge sera facilitée dans les copropriétés, en permettant au gestionnaire de réseau de préfinancer une infrastructure collective de recharge.

-  Déploiement des points de recharge ouverts au public : le taux de prise en charge à 75 % par le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE) des coûts de raccordements des installations de recharges ouvertes au public est prolongé jusqu’au 30 juin 2022. Le taux de prise en charge à 75 % pour les installations de recharges ouvertes au public et installées sur les aires de service des routes express et des autoroutes est prolongé jusqu’au 31 décembre 2025. 

 

 

Déploiement des infrastructures de recharge dans les parcs de stationnement

L’obligation d’installation d’infrastructures de recharge déjà prévue dans la LOM pour les parcs de stationnement des bâtiments non résidentiels est étendue aux parcs de stationnements en ouvrage (parkings et enclos) gérés par les collectivités locales, par une délégation de service public ou via un marché public.

 

Ces parcs devront disposer au 1er janvier 2025 d’un point de recharge par tranche de vingt emplacements, sauf si des travaux importants d’adaptation du réseau électrique ou de sécurité incendie sont nécessaires pour remplir cette obligation.

 

 

Accès aux données des véhicules connectés

Les données des véhicules électriques seront rendues accessibles aux acteurs fournissant des services de distribution de carburants alternatifs pour permettre de développer des services innovants liés au pilotage de la batterie.

 

Accès aux données des services numériques d’assistance au déplacement

-   Les données pertinentes issues des services numériques d’assistance au déplacement sont rendues accessibles aux collectivités locales.

-   Les services numériques concernés sont ceux qui visent à faciliter les déplacements monomodaux ou multimodaux au moyen de services de transport, de véhicules, de cycles, d’engins personnels de déplacement ou à pied.

-  Les autorités exploitent ces données aux fins de la connaissance des mobilités de leur ressort territorial, en vue de promouvoir des alternatives pertinentes à l’usage exclusif du véhicule individuel, particulièrement dans les zones à faibles émissions mobilité.

 

Verdissement des flottes publiques et privées

Les obligations d’acquisition de véhicules propres pour les entreprises détenant un parc de 100 véhicules prévues par la LOM sont renforcées : la loi fixe un objectif de 40 % de véhicules propres acquis lors du renouvellement de la flotte en 2027 (contre 30 % prévu actuellement) et 70 % en 2030 (contre 50 %).

 

Verdissement des flottes de l’État et des collectivités locales

S’agissant des flottes de l’État : le pourcentage de véhicules à faibles émissions est fixé à 70 % du renouvellement à compter du 1er janvier 2027.

 

S’agissant des flottes des collectivités territoriales : le taux d’incorporation de véhicules à faibles émissions sera rehaussé à 40 % du renouvellement du 1er janvier 2025 au 31 décembre 2029 ; à 70 % du renouvellement à compter du 1er janvier 2030.

 

Verdissement des flottes des plateformes de livraison

A partir du 1er juillet 2023, les plateformes de livraison seront contraintes d’acquérir une part croissante dans le temps de vélos ou de véhicules à deux ou trois roues à très faibles émissions.

 

Déploiement des parkings relais (article 26)

Les plans de mobilité élaborés par les collectivités locales devront définir un nombre de places de stationnement à proximité des gares ou aux entrées de villes en cohérence avec la desserte du territoire en transports publics, la mise en place de stationnements sécurisés pour les cyclistes et, le cas échéant, la mise à disposition de vélos en libre-service permettant la jonction avec la ville centre ou un service de réparation des vélos. Les plans de mobilités devront également préciser le nombre de places de stationnements sécurisés pour les vélos au niveau de ces parkings relais. 

 

Les maires pourront réduire, à due proportion, le nombre d’aires de stationnement pour les véhicules lorsque sont créées des infrastructures ou espaces aménagées pour le stationnement sécurisé d’au moins 6 vélos.

 

Renforcement des obligations de mise en place des ZFE-m (article 27)

Les agglomérations de plus de 150 000 habitants devront obligatoirement mettre en place une ZFE-m avant le 31 décembre 2024.

 

Lorsque les normes de qualité de l’air ne seront pas respectées de façon régulière dans ces ZFE, les collectivités devront exclure progressivement certains véhicules : 

- Avant le 1er janvier 2023 : les véhicules diesel dont la 1ère immatriculation est antérieure au 31 décembre 2000 et les véhicules essence dont la 1ère immatriculation est antérieure au 31 décembre 1996 (Crit’Air 5)

- Avant le 1er janvier 2024 : les véhicules diesel dont la 1ère immatriculation est antérieure au 31 décembre 2005 (Crit’Air 4)

-  Avant le 1er janvier 2025 : les véhicules diesel dont la 1ère immatriculation est antérieure au 31 décembre 2010 et les véhicules essence dont la 1ère immatriculation est antérieure au 31 décembre 2005 (Crit’Air 3)

 

Un décret précisera les modalités de dérogations à l’obligation de mise en place d’une ZFE, pour des motifs légitimes ou en cas d’actions alternatives mises en place par la collectivité et conduisant à des effets similaires à ceux de la création d’une ZFE.

 

Les mesures de restrictions de circulation sont étendues aux VUL. Le maire ou le président d’EPCI (Etablissement public de coopration intercommunale) devront déterminer le contenu de ces restrictions applicables au VUL.

 

Les véhicules hybrides rechargeables avec une autonomie en ville de plus de 50 km sont toutefois pourront continuer à circuler au sein des ZFE.

 

L’autorité compétente devra s’assurer du déploiement et de l’installation des infrastructures de recharge pour véhicules électriques au sein de la ZFE. Elle a notamment la charge d’établir, en lien avec l’ensemble des parties prenantes, un schéma directeur des infrastructures de recharge.

 

Par ailleurs, le texte renforce les obligations d’aménagements cyclables pour les collectivités lors de la réalisation ou du réaménagement de voies situées dans des ZFE-m ou permettant d’accéder à une ZFE-m

 

L’obligation d’instaurer une ZFE-m sera satisfaite si, au sein d’une agglomération, l’EPCI le plus peuplé met en place une ZFE-m sur la majeure partie de son territoire. 

 

Par ailleurs, le plan climat-air-énergie territorial, établi sur le territoire de l'établissement public ou de la métropole, devra comporter une étude d’opportunité de création d’une ou plusieurs ZFE sur tout ou partie du territoire concerné. L’étude préalable à la mise en place de la ZFE devra présenter les alternatives à l’usage individuel de la voiture, notamment l’offre de transport public dont le transport à la demande. Elle devra également mesurer les impacts socio-économiques attendus à l’échelle de la zone urbaine.

 

Par ailleurs, le gouvernement devra remettre au Parlement un rapport sur les modalités de circulation des véhicules de collection dans les ZFE, dans un délai de trois mois après la promulgation de la loi.

 

A titre expérimental et pour une durée de 2 ans à compter de 2023, un prêt à taux 0 pourra être proposé aux personnes physiques et morales domiciliées dans ou à proximité d’une ZFE, afin d’acquérir un véhicule électrique dont le poids est inférieur à 2,6 tonnes.

 

Les services numériques d’assistance au déplacement sont tenus d’informer les utilisateurs des impacts environnementaux de leurs déplacements. Ils indiquent notamment : la présence des mesures de restrictions de circulation en vigueur dans les ZFE, les mesures de restrictions de circulation visant les poids lourds.

 

Expérimentation de voies réservées à proximité des ZFE (article 28)

Le gouvernement prévoit d’expérimenter pour une durée de 3 ans la mise en place de voies réservées à certaines catégories de véhicules (transports collectifs, véhicules utilisés pour le covoiturage, véhicules à très faibles émission, taxis) sur les autoroutes ou les routes nationales qui desservent une ZFE.

-  Les véhicules de transports de marchandises pourront être exclus de l’accès à ces voies réservées.

- Développement du covoiturage et promotion nouvelles mobilités  

 

Forfait mobilité durable

L’avantage fiscal résultant de la prise en charge par l’employeur du Forfait mobilité durable et de l’abonnement aux transports en commun est porté à 600 euros.

 

A noter que plusieurs dispositions concernant le covoiturage ont été supprimées en CMP : la possibilité pour les collectivités de prévoir des tarifs de stationnement privilégiés pour les véhicules utilisés en covoiturage, ainsi que des tarifs de péage privilégiés sur les autoroutes pour ces véhicules.

 

 

Chapitre II : Optimiser le transport routier de marchandises et réduire ses émissions

-  Suppression progressive de l’avantage fiscal sur la TICPE entre 2023 et 2030 (article 30). L’article fixe une cible de suppression progressive, à l'horizon 2030, de l’avantage fiscal sur la TICPE dont bénéficie le gazole consommé par les poids lourds du transport routier de marchandises, en tenant compte de la disponibilité de l’offre de véhicules et de réseaux d’avitaillement permettant le renouvellement du parc de poids lourds.

 

- Cette évolution du dispositif de remboursement partiel de la taxation du gazole professionnel est accompagnée d’un soutien à la transition énergétique du secteur du transport routier.

 

-  Prolongement du suramortissement pour les véhicules utilitaires et les véhicules lourds jusqu’en 2030

 

-  Le dispositif de suramortissement prévu pour les véhicules de plus de 2,6 tonnes utilisant des motorisations alternatives est prolongé jusqu’en 2030.

 

Formation des chauffeurs routiers à l’écoconduite (article 31)

 Cet article prévoit l’intégration d’un enseignement à l’écoconduite dans le cadre des formations professionnelles initiale et continue des conducteurs de transport routier.

 

Dans le cadre du renouvellement des flottes, les entreprises, l’État et les collectivités locales devront s’assurer de la formation et de la sensibilisation des utilisateurs des véhicules, notamment pour une utilisation optimale des véhicules hybrides rechargeable en mode électrique.

 

Écotaxe sur les poids lourds (article 32)

Le gouvernement est autorisé à légiférer par ordonnance pour permettre aux régions de mettre en place une contribution sur le transport routier de marchandises à partir du 1er janvier 2024.

 

 

Interdiction de la publicité en faveur des véhicules les plus polluants (article 4)

-  La publicité relative à la vente ou faisant la promotion de l’achat de voitures neuves émettant plus de 123g de CO2/km (WLTP) est interdite.

 

-  Une information synthétique sur l’impact environnemental des biens et services considérés sur l’ensemble de leur cycle de vie est visible et facilement compréhensible notamment dans les publicités pour les véhicules concernés par une étiquette obligatoire, la mention de la classe d’émissions de dioxyde de carbone du véhicule considéré. Les entreprises qui commercialisent ce type de produit et dont les investissements publicitaires sont supérieurs ou égaux à 100 000 euros par an, se déclarent auprès d’une plateforme numérique dédiée mise en place par les pouvoirs publics, selon des modalités et dans des conditions définies par décret.

 

-   En outre, toute publicité ou communication proposant une remise ou une réduction annulant ou réduisant l’effet du malus est interdite.

 

-   Par ailleurs, le projet de loi complète l’obligation prévue par la LOM d’accompagner les publicités sur les véhicules à moteur d’un message encourageant l’usage des mobilités activités ou partagée par un régime de sanction : le non-respect de cette obligation entraine une amende jusqu’à 50 000 euros et en cas de récidive, 100 000 euros.

 

 

Disponibilité des pièces détachées des vélos (article 13)

-  Les pièces détachées de vélo devront être disponibles pendant la période de commercialisation du modèle concerné ainsi que pendant une période minimale complémentaire de 5 ans suivant la date de mise sur le marché de la dernière unité de ce modèle.

-  Le non-respect de ces obligations est passible d'une amende administrative (15 000 euros pour une personne physique et 75 000 euros pour une personne morale).

-  Tout professionnel qui commercialise des prestations d’entretien et de réparation de vélos et d’engins de déplacement personnel motorisés, sera tenu de proposer aux consommateurs, pour certaines pièces de rechange, des pièces issues de l’économie circulaire à la place de pièces neuves. Un décret précise la liste des pièces concernées, la définition des PIEC, et les conditions dans lesquelles le professionnel n’est pas tenu de proposer ces pièces du fait de leur indisponibilité ou d’autres motifs légitimes, telle que la sécurité des utilisateurs.

 

Réutilisation des pièces issues des VHU

A compter du 1er janvier 2024, les constructeurs ou leur éco-organismes assurent la reprise sans frais des véhicules hors d’usage auprès des particuliers sur leur lieu détention. Cette reprise sera accompagnée d’une prime au retour, si elle permet d’améliorer l’efficacité de la collecte.

 

Libéralisation du marché des pièces détachées automobiles

-   Le projet de loi prévoit une libéralisation des pièces de vitrage, ouverte à l'ensemble des équipementiers, à compter du 1er janvier 2023. La durée de protection de 25 ans est ramenée à 10 ans pour ces pièces.

 

-  La libéralisation des autres pièces de carrosserie concerne seulement les équipementiers dits de 1ère monte (qui fabriquent la pièce d’origine), et entre en vigueur le 1er janvier 2023. La durée de protection de 25 ans est également ramenée à 10 ans pour ces pièces.

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Par Julien PARTIER, le 30/06/2021

Fin du bonus électrique à 7 000 euros pour les particuliers au 1er juillet 2021

Pas de prolongation pour le bonus écologique. Les primes accordées vont baisser de 1 000 euros pour les véhicules électriques (particuliers et utilitaires) dès le 1er juillet mais la livraison pourra intervenir jusqu’au 31 décembre 2021. Le décret devrait être publié sous deux semaines.
 

Les espoirs de prolongation du bonus pour les véhicules électriques version plan de relance ont vite été douchés. Le gouvernement n’a pas donné suite aux demandes adressées notamment par le CNPA de garder le montant du bonus écologique actuel jusqu’au 31 décembre 2021, afin de ne pas casser la dynamique actuelle sur les immatriculations de véhicules électriques et hybrides rechargeables.

 

De fait, Bercy a décidé de s’en tenir à la version actuelle du décret N°2020-1526 du 7 décembre 2020 relatif aux aides à l’acquisition ou à la location des véhicules peu polluants.

 

Dès jeudi 1er juillet 2021, les montants du bonus écologiques seront donc abaissés de 1 000 euros. Pour les clients particuliers, la prime passera donc de 7 000 euros à 6 000 euros maximum dans la limite de 27 % du prix de la voiture électrique pour les modèles dont le prix est inférieur à 45 000 euros.  Pour les véhicules électriques dont la facture est supérieure à 45 000 euros, le bonus tombera de 3 000 euros à 2 000 euros. Pour les véhicules utilitaires électriques, la même baisse de 1 000 euros est appliquée.

 

Nouvelle règle pour la prime à la conversion

 

Les règles sont également modifiées pour la prime à la conversion. Dès le 1er juillet, il ne sera plus possible d'utiliser cette prime, soumise à condition de ressources, pour acheter un véhicule avec la vignette Crit'Air2. De fait, tous les véhicules diesels sont donc exclus mais aussi quelques modèles essence. Car les émissions de CO2 désormais acceptées pour pouvoir bénéficier de cette prime vont baisser de 5 g et donc passer de 13 g de CO2/km à 132g de CO2/km. Au 1er janvier 2022, une nouvelle baisse de 5g sera appliquée.

 

Le CNPA devrait officiellement saisir le ministre de l'Economie du sujet : "L'échéance du 1er juillet inscrite dans le décret actuellement en vigueur vient donc confirmer des arbitrages défavorables sur le bonus et la prime à la conversion avec une nouvelle baisse déjà programmée au 1er janvier 2022", a indiqué Xavier Horent, délégué général du CNPA.

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Les 7 pilotes Peugeot pour les 24H du Mans 2022

 

Par Marbe G. le 09/02/2021 à 14H

A partir de 2022, le "lion" partira à la conquête des 24 Heures avec une belle brochette de pilotes dont deux Français, Loïc Duvel, ancien vainqueur, et Jean-Eric Vergne, champion de Formule électrique.

Après l’annonce de son retour dans les courses d’Endurance, Peugeot a sélectionné une cinquantaine de pilotes et, après analyse de leurs performances lors des cinq dernières saisons, en a retenu sept qui, de plus, pour Jean-Marc Finot, Direct de PSA Motorsport, "représentent l’idéal pour incarner l’esprit d’équipe souhaitée par la marque". De ces sept "mercenaires" choisis pour faire triompher la "lionne Hypercar", Loïc Duval est, de loin, le plus expérimenté du lot avec, notamment, une victoire aux 24 Heures du Mans 2013 avec Audi, un titre mondial pilotes et un succès aux 12 Heures de Sebring 2011 avec une… Peugeot 908.

Les équipages (trois par voiture) n’ont pas été dévoilés, il est clair que Loïc sera leader sur une. Le second Français, Jean-Eric Vergne devrait tenir ce rôle sur la seconde car, lui aussi possède une solide expérience, F1, 24 Heures et Formule électrique (deux titres), un atout pour sa maîtrise de la gestion de l’énergie : "C’est fabuleux d’être de cette formidable aventure, confie Jean-Eric Vergne. J’ai débuté en Formule Campus au Mans, en 2007, et depuis, pour moi, les 24 Heures, c’est un mythe. S’y aligner avec Peugeot, c’est un rêve".

Les deux tricolores seront épaulés par deux valeurs sûres, le Danois Kevin Magnussen et l’Ecossais Paul di Resta. Le premier est l’ancien équipier de Romain Grosjean en F1, chez Haas, qui a découvert les courses d’endurance aux récentes 24 Heures de Daytona mais dont la pointe de vitesse et le talent ne font aucun doute. Son père Jan, lui aussi passé par la F1, s’est aligné vingt fois dans la Sarthe, essentiellement avec les Corvette officielles et pourra donc lui donner quelques tuyaux. Le second, 59 GP au compteur, est fort d’une expérience acquise dans de multiples disciplines. L’effectif est complété par l’Américain Gustavo Menezes, vu à son avantage ces dernières saisons chez Alpine et le Danois Mikkel Jensen, le plus jeune du lot, 26 ans, qui se rêve en héritier de Tom Kristensen, recordman des victoires au Mans, neuf. L’Anglais James Rossiter est nommé pilote de réserve, en charge des essais au simulateur. Rendez-vous à la fin de l’année pour les premiers roulages avant les débuts en course en 2022.